Je pars deux fois, de Nicolas Doutey
présentation
texte : Nicolas Doutey
mise en scène : Sébastien Derrey
avec : Rodolphe Congé, Catherine Jabot, Nathalie Pivain
son : Isabelle Surel
lumière et scénographie : Rémi Godfoy
costumes : Elise Garraud
administration : Silvia Mammano
production : migratori K merado, avec le soutien d'ARCADI Île-de-France, les aides de la DRAC Île-de-France, de l'ADAMI et la "culture avec la copie privée", et de la SPEDIDAM
coproduction : Notoire, Paris; La Fonderie, le Mans; avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île de France - Ministère de la Culture
coréalisation : migratori K. merado, le Théâtre de l’Echangeur à Bagnolet
avec le soutien : du POC à Alforville, du Studio-Théâtre de Vitry, de Théâtre-Ouvert - Centre National des dramaturgies Contemporaines.
création : le 12 février 2019 au Théâtre l’Echangeur, Bagnolet
durée : 1 h
Quelque chose a changé dans la situation remarquent Paul et Pauline. Mais quoi, on ne sait pas. C’est peut-être le chien, l’ami européen qu’ils partent chercher, le bateau qu’il faut prendre, un son ou une séparation. Il faudrait en tout cas réagir dans un endroit précis pour que ce soit bien clair. Ils flottent là en plein courant d’air, fragiles et furieusement vivants. à la croisée des chemins.
On mène avec eux une enquête sur le présent et on relève les indices, les traces d'une histoire. C'est un peu comme si nous traversions en résumé toute la vie d’un couple, mais la chronologie de l’histoire est bouleversée et le récit recomposé depuis une perception troublée, un désordre amoureux.
Ce qu’écrit Nicolas Doutey se situe dans un endroit rare, loin de l'ironie, qui est celui d’un théâtre de paix et d'étonnement. C’est un théâtre qui fait du bien. C’est une écriture qui cherche à être au plus près de l’expérience théâtrale dans sa dimension pratique : des gens (des acteurs) se comportant ici et maintenant devant d’autres gens (des spectateurs) qui les regardent et les écoutent en silence. Le texte se veut complètement poreux à ce présent de la représentation, il cherche à le capter dans une écoute commune où l’acteur n’est pas surplombant par rapport au spectateur, mais mis dans un rapport plus égal en ce qui concerne l’invention du sens ou de la fiction.
C’est une marche de la pensée chaotique et comique qui avance dans un décalage burlesque permanent. Et en même temps il y a une délicatesse qui fait que tout est léger, à la surface.
Sébastien Derrey
historique
2019
les 17 et 18 octobre à La Fonderie, Le Mans
les 4 et 5 octobre à RAMDAM, UN CENTRE D'ART, Sainte-Foy-Lès-Lyon
du 12 au 20 février au Théâtre l’Echangeur, Bagnolet
photos
vidéos
presse
La mise en scène de Sébastien Derrey est d’une loyauté et d’une délicatesse parfaites envers le texte (...) Incertitude bienveillante: Je pars deux fois emmène le spectateur en zone peu connue, en terrain instable et pour un plaisir inédit.
Théâtre du Blog, Christine Friedel, le 18 février 2019 (lire l'article)
Un appel à interroger ce qui fait encore lien. Ce qui fait sens.
La Terrasse, Anïs Heluin, le 24 février 2019 (lire l'article)
Ils sont désarmants car ils nous ressemblent : nos grandes difficultés se réduisent, à l’épreuve de notre relation à l’autre, à quelques formes qu’il faut observer, petites, concrètes, qu’on articule les unes aux autres.
Nonfiction, Régis Bardon, le 14 mars 2019 (lire l'article)