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articles, entretiens, témoignages

articles (extraits)

mauvaise

C'est un coup de poing dans le ventre, une langue qui nous saisit par le col et ne nous lâche plus, un choc produit par la déflagration sonore des mots avant même qu'on ait pu en comprendre le sens. debbie tucker green (...), est une grande, une orfèvre de la langue qui travaille au bazooka. (lire l'article)
UBU n°72/73, 2e semestre 2022, Maïa Bouteillet

C'est fou, prenant, définitif comme ces vérités qui, une fois révélées, ne laissent plus personne en paix.
Joëlle Gayot, Télérama Sortir, 27 mars 2022 (lire l'article)

Si l’inceste et son auteur semblent être le seul sujet explicite de la pièce, l’adaptation proposée par Sébastien Derrey prolonge le geste de debbie tucker green, et joue à son tour des interstices, des silences et des contre-champs pour faire voir l’immensité les dommages collatéraux, tant pour l’abusée que dans l’économie de tous les rapports intra-familiaux.
Mouvement, Agnès Dopff, le 25 mars 2022 (lire l'article)

Sébastien Derrey sait en effet bien des secrets. Faire le plus avec le moins, dire l’indicible, montrer l’invisible de nos humanités comme de nos inhumanités. Grâce à lui, à ses formidables acteurs, le théâtre « mauvais », mal élevé, de debbie tucker green prend tout son terrible éclat. Cette mauvaise-là, qu’elle soit la mère ou la fille qui la met au pilori, n’a nas fini de nous hanter.
Télérama, Fabienne Pascaud, 23 mars 2022 (lire l'article)

Avec mauvaise, Sébastien Derrey fait connaître en France l’autrice britannique debbie tucker green. À la hauteur de sa langue très orale, dont la singularité est nourrie d’influences diverses, sa mise en scène nous plonge au cœur des secrets d’une famille. Dans ses violences, qui s’expriment autant par les mots que par les silences.
La terrasse, Anaïs Heluin, jeudi 17 mars 2022 (lire l'article)

...Sébastien Derrey met formidablement bien en valeur l’écriture, le souffle et l’univers de cette jeune dramaturge anglaise connue outre-Manche et dont la notoriété en France risque d’être galopante
Mediapart, Jean-Pierre Thibaudat, jeudi 17 mars 2022 (lire l'article)

une mise en scène coup de poing (...) La réussite de Sébastien Derrey tient à la mise en scène de cette parole si musicale (le rythme est tonique, fragmenté, mais la tonalité reste lancinante) et si étrangement délicate (le propos louvoie autour du tabou ; tout passe par le non-dit). Nous voilà sonné es.
Les Inrockuptibles, Igor Hansen-Love, lundi 23 novembre 2020 (lire l'article)

c'est violent, brut de décoffrage... c'est aussi étonnamment poétique, plein de trouvailles. Cette langue proche du slam, la jeune Séphora Pondi, qui incarne la soeur aînée, la maîtrise impeccablement. Cette rage, aussi.
Le Canard enchaîné, Mathieu Pérez, mercredi 25 novembre 2020 (lire l'article)

debbie tucker green, c'est la singularité à l'état brut. Les mots dans toute leur violence, leur cruauté, leur agitation, leur déchaînement. Ceux qui filent droit comme des balles, avec le sang qui gicle sur le coeur et dans les tripes quand les comédiens les prononcent à voix haute.
Novo. N°59, Aurélie Vautrin, (lire l'article)

Portée par l’énergie rythmique et l’urgence de la langue comme par la mise en scène efficace de Sébastien Derrey, l’interprétation nerveuse et précise des jeunes comédiens Océane Caïraty, Bénédicte Mbemba, Josué Ndofusu Mbemba comme de leurs aînés, Nicole Dogué et Jean-René Lemoine, est tout à fait convaincante. A la fois désobéissante et justicière, Sephora Pondi subjugue de présence et de force scéniques.
La ScèneWeb, Christophe Candoni (lire l'article)

La force et l’élégance de la mise en scène de Sébastien Derrey réside dans le fait qu’elle est entièrement mise au service de l’écoute de la parole de debbie tucker green, véritable personnage principal du drame.
La Parafe, Floriane Toussaint, jeudi 17 décembre 2020 (lire l'article)

 mauvaise est le plus beau spectacle qu’on ait vu depuis longtemps mais, à cause de la situation actuelle, il a été joué dans une désolante confidentialité lors de ces soirées pour quelques professionnels et pour la presse.
Théâtre du Blog, Christine Friedel, vendredi 18 décembre 2020 (lire l'article)

la mise en scène clinique autant que vibrante de Sébastien Derrey donne un souffle glaçant à la pièce de debbie tucker green.
L'oeil d'Olivier, Olivier Frégaville, dimanche 27 décembre 2020 (lire l'article)

Expérience profondément troublante pour le spectateur. Le régime de mauvaise est celui de la révélation, et pour le spectateur celui de la sidération de chaque instant.
Un fauteuil pour l'Orchestre, Nicolas Thevenot, lundi 28 décembre 2020 (lire l'article)

 

Violente(s)

Une expérience de l’écriture et du jeu des comédiennes hors du commun ; on  pourrait qualifier d’exploit, le travail de Catherine Jabot et Nathalie Pivain, avec Sabine Moindrot...
Théâtre du Blog, Christine Friedel, 26 avril 2021
(lire l'article)

C’est épique, somptueux, phrasé velouté ou hurlant ses prophéties. Sur cette lande crépusculaire miroitante de mille feux, le récit rejoint le récitatif. La partition textuelle en ressort stimulée, comme dépliée à une autre échelle, s’ouvrant à une subtile polysémie.
Un
fauteuil pour l'Orchestre, Nicolas Thevenot, 21 avril 2021 (lire l'article)

 

Je pars deux fois

La mise en scène de Sébastien Derrey est d’une loyauté et d’une délicatesse parfaites envers le texte (...) Incertitude bienveillante: Je pars deux fois emmène le spectateur en zone peu connue, en terrain instable et pour un plaisir inédit.
Théâtre du Blog, Christine Friedel, le 18 février 2019 (lire l'article)

 Un appel à interroger ce qui fait encore lien. Ce qui fait sens.
La Terrasse, Anïs Heluin (lire l'article)

 Ils sont désarmants car ils nous ressemblent : nos grandes difficultés se réduisent, à l’épreuve de notre relation à l’autre, à quelques formes qu’il faut observer, petites, concrètes, qu’on articule les unes aux autres.
Nonfiction, Régis Bardon (lire l'article)

 

Amphitryon

C’est cette écriture que Sébastien Derrey met tout aussi vertigineusement en scène, dans un espace où se confondent salle et plateau (...) et des cieux soudainement déchirés par la foudre jupitérienne. Sous sa gouverne, tout n’est que grâce, délicatesse, légèreté. Le tragique est là. L’humour aussi. Portées par des comédiens lancés à corps, à cœurs perdus dans leurs personnages, les scènes d’anthologie se multiplient.
La Croix, par Didier Méreuze, le 4 octobre 2016 (lire l'article)

C’est comme une scène renversée. On est de l’autre côté du théâtre comme on le dit des miroirs. Les personnages n’en sont que plus nus. (...) Une tension du calme dans une tempête d’événements déstabilisants.​
Mediapart, par Jean-Pierre Thibaudat, le 10 octobre 2016 (lire l'article)

Sébastien Derrey et ses acteurs ont trouvé le style de jeu qui convient à cette implacable expérimentation du double, dédoublé, déquadruplé et ainsi de suite. Tout cela dessiné comme à l’encre de Chine, et plein, sensible : l’émotion dit la vérité, et peut tromper.
Théâtre du blog, par Christine Friedel, le 10 octobre 2016 (lire l'article)

Les acteurs sont excellents, à la fois forts et fragiles, intensément présents et absents, diffusant l’équivoque du sentiment de dédoublement et de dépossession. (...) Une mise en scène persuasive et convaincante au service de l’art littéraire de Kleist
Hottello, par Véronique Hotte, le 5 octobre 2016 (lire l'article)

"Amphitryon de Kleist par Sébastien Derrey : les enfants de l'amour. Brillamment mise en scène par Sébastien Derrey, l’Amphitryon de Kleist reste une pièce à ajouter au dossier du débat sur les nouvelles méthodes de procréation.
Les Inrocks, Patrick Sourd, le 14 février 2017 (lire l'article)

entretiens

La Terrasse n° 246, le 30 août 2016 (lire l'entretien)

Magazine de la MC93, sept-déc 2016 (lire l'entretien)

 

témoignage

Mannekijn/Tahoe

J’ai toujours pensé qu’il fallait aborder au théâtre la question de l’industrie du spectacle, de son pouvoir économique, social et idolâtrique. Le phénomène de la célébrité est un facteur de domination sociale qui s’exerce massivement sur les subjectivités. J’ai écrit Mannekijn il y a quelques années en partant de cette question. Sébastien Derrey et son équipe ont créé le texte. Il y a eu comme une évidence. L’évidence incalculable d’une rencontre artistique et d’une compréhension commune. Et donc est né un désir de continuer, d’apporter une étape qui suit. J’ai écrit pour eux, exclusivement, Tahoe. Avec ce texte, j’ai continué de tisser le fil de cette dramaturgie critique et cynique de l’Idôle.
Frédéric Vossier – septembre 2013

articles (extraits)

après Mannekijn, le duo Frédéric Vossier et Sébastien Derrey récidive au même endroit avec Tahoe
Libération, René Solis, 18 décembre 2013 (lire l'article)

un spectacle dérangeant, fascinant et opérant..
France Culture, la Dispute, Anna Sigalevitch, 09 janvier 2012 (écouter l'émission)

un accord parfait entre texte, acteurs et scénographie…
Théâtre du blog, Christine Friedel, 13 décembre 2013

Un trio familial se déchire entre cris et non-dits. Troublant. Cela pourrait être un huis clos psychologique mais Mannekijn est plus intrigant que cela. Cela pourrait être un vaudeville mais le comique s'enraye souvent, et l'on ne sait pas très bien s'il faut rire ou s'inquiéter.
Libération, René Solis, 07 janvier 2012 (lire l'article)

Le jeu des comédiens, le texte, la mise en scène tendent vers là où ça dérange, où ça perturbe, où ça se déglingue, où ça grince, où ça dégringole. La loufoquerie, la cocasserie sont tout aussi à fleur de peau que la brutalité.
Mediapart, Martine Silber, 09 janvier 2012 (lire l'article)

C'est glaçant et drôle. Un langage à la fois économe, feutré, chargé de silence, de violence concentrée, avec des échappées soudaines d'un inconscient sidérant. Une impression d'un monde au bout du rouleau, rendu avec une précision délectable par les trois comédiens. La mise en scène est exemplaire, la pièce mérite absolument le voyage.
Théâtre du blog, Christine Friedel, 09 janvier 2012 (lire l'article)

Vossier, loin de fermer les portes, ouvre d'étroites vannes où coule un mince filet de révélation dans un climat distillant l'angoisse à petites doses.
Rue89, JP Thibaudat, 10 janvier 2012 (lire l'article)

Une pièce forte sur la femme, la mère et la bimbo. Sébastien Derrey signe une belle mise en scène [qui] a su saisir le climat d'angoisse qui traverse à peu de mots les personnages.
La Scène, Anne Quentin, n°67, hiver 12-13

 

articles (extraits)

EN VIE

Ce spectacle est donc une très belle ode à la filiation, agrémentée d’une pointe d’humour buffonesque, et un travail dans la langue qui mérite qu’on s’y attache, et qu’on prenne le temps d’en apprécier toute la grandeur et l’humilité.
Culturopoing.com, Marion Oddon (lire l'article)

témoignage

J’ai commencé à travailler avec Sébastien Derrey en 1996 pour la préparation d’une pièce de Maurice Maeterlinck : La Mort de Tintagile. Il a été, pour ce spectacle, mon dramaturge. Sa culture, sa curiosité, son esprit de sérieux, ont fait qu’il est toujours resté mon collaborateur et l’est encore aujourd’hui. J’ai vu ses spectacles : au moins deux versions de Célébration d’un mariage improbable d’Eugène Savitzkaya, et En Vie, une recherche sur la langue de cet écrivain rare, Pierre Guyotat. Ces spectacles parfaitement maîtrisés m’ont impressionné par leur exigence… il est essentiel qu’il existe une recherche libre et désintéressée afin que soit sauvegardé l’esprit de création. Un esprit d’invention qui seul peut maintenir en vie ce qui a trait à l’art….
Claude Régy – mai 2011

 

articles (extraits)

Célébration d'un mariage improbable et illimité

On louera le très beau travail de Sébastien Derrey, créé à l’Echangeur cette année, à partir d’un texte d’Eugène Savitzkaya, Célébration d’un mariage improbable et illimité. Les filiations théâtrales sont invisibles, entre Régy et François Tanguy, mais l’objet s’impose au-delà d’elles. De Tanguy resterait peut-être la défiance du sens, l’utilisation du son comme mouvement, le goût pour une pensée autonome des éléments du théâtre. peu de spectacles ce mois-ci ont eu autant de caractère. On pourrait résumer, énigmatiquement, l’objet du texte de Savitzkaya avec l’aphorisme de Lacan, qu’ « il n’y a pas de rapport sexuel ». D’où la parole, en l’espèce, fort abondante. Ce qui met en valeur d’autant le travail des acteurs. Celui de Catherine Jabot est le plus remarquable et sa place de figure centrale dans le dispositif est très heureuse.
Regards, Diane Scott, été 2006

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